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23 mai 2010

JUNK de Melvin Burgess

Junk

Nico,14 ans,  ne supporte plus sa vie. Il décide de tout quitter, de laisser derrière lui un père qui le battait et une mère qui se saoulait à longueur de journée. Il trouve refuge chez Richard et un couple, tous les trois révoltés par la société et le monde qui les entourent. Fragile, Nico trouve enfin un équilibre dans les paroles de ces anarchistes plutôt sympathiques.

Puis arrive Gemma, petite-amie de Nico, qui, sous prétexte que ses parents la punisse, décide elle-aussi de fuguer. Gemma veut s’éclater, croquer la vie à pleine dent et sans écouter personne, rejoint le squat de Lily & Rob, eux aussi à la rue, à peine plus âgés. Nico, fou amoureux, la suit, qu’importent les concessions qu’il doit faire.

Mais arrive le premier raille et dès lors, l’enfer de la drogue leur court après et inévitablement, les rattrape.

Voici un roman qui ne m’a pas laissée indifférente. Melvin Burgess nous parle ici de la drogue, de ses effets euphorisants mais aussi des descentes de plus en plus insupportables au fur et à mesure que la dépendance accroit. Nos jeunes héros se croient invincibles, plus fort que cette héro qui court dans leurs veines. Ils peuvent arrêter quand ils peuvent arrêter quand ils le veulent, ils essaient … en vain.
Ils sont de plus en plus pâles, de plus en plus maigres, leurs veines disparaissent une à une sous leur peau. Ils vieillissent à vu d’œil alors qu’ils n’ont même pas encore 20 ans.
Pour entrevoir le bout du tunnel, il faut un drame – mort d’une overdose – pour essayer cette fois-ci de tout arrêter. La police s’en mêle. Ils se rendent compte (enfin) qu’ils sont JUNKIES, que c’est la drogue qui les tient et qui les détruit à petit feu.

Clean ? Peuvent-ils le rester vraiment ?  On sait que l’amour les lie, que Nico et Gemma sont liées que ce soit par la dope ou par les sentiments. Mais s’ils veulent vivre sans drogue, pourront-ils vivre tous les deux. Si l’un des deux tombe, il entrainera l’autre dans sa chute. Cette histoire peut-elle vraiment avoir une fin ?

Les sujets traités (prostitution ou avortement chez les mineurs …) sont graves mais bien réels que ce soit dans les années 80 [pendant lesquelles se déroule l’histoire] ou encore aujourd’hui.
Nous regardons impuissants, cette folie qui les anime. Nous ne les comprenons pas, nous les maudissons quand, après avoir passé des jours, des semaines à lutter contre cette dépendance mortelle, ils s’enfoncent cette aiguille dans le bras en se disant que cette fois-ci, ce sera la dernière.
Mais finalement, l’écriture à plusieurs voix de Melvin Burgess nous fait comprendre que décrocher est (trop ?) difficile, que leur volonté est bien là mais que la drogue semble plus forte. Finalement, nous finissons par souffrir et à  espérer avec eux.
Le roman se termine, laissant derrière lui des images de folie, de souffrances et des douleurs au bras, là où ils se plantaient les seringues.
Bouleversant … Choquant mais comme dira l’écrivain :

« Je pense qu’il est préférable que les jeunes n’entendent pas parler de la drogue
pour la première fois le jour où quelqu’un essaiera de leur en vendre. »


P R I X
Carnegie Medal 1997, prix décerné par l’Association des bibliothécaires de  Grande-Bretagne.
Carnegie des Lycéens 1997, décerné par un jury d’adolescents
Guardian de la fiction pour la jeunesse 1997[/size]

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